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Vous avez bien lu le titre de l’article, nous n’allons pas parler aujourd’hui des bienfaits de l’avocat qui est souvent présenté à juste titre comme un aliment bon pour la santé mais bien des méfaits qu’il peut causer.


On va parler du fait qu’il n’est en réalité pas forcément adapté pour prendre soin de votre santé selon les situations mais aussi des dégâts qu’il cause dans différents pays d’un point de vue écologique et d’un point de vue sociale.

Préparez-vous, vous ne verrez plus jamais ce fruit du même œil…


1. Toujours bons pour la santé ?

On ne peut pas nier que l’avocat est bon pour la santé, cependant, lorsqu’il est consommé en quantités importantes, il s’avère qu’il fait grossir.

Il est en effet riche en calories, puisqu’il représente environ 160 calories pour 100 grammes.

C’est à dire à peu près 500 calories et environ 44 grammes de graisse pour une pièce moyenne de 300 grammes que l’on peut trouver en supermarché.


Ramené aux besoins quotidiens en énergie (environ 2 000 calories), cela veut dire qu’un avocat représente ¼ des apports caloriques nécessaires au quotidien, beaucoup trop pour un si petit aliment qui ne donne pas un si grand sentiment de satiété.

Il est donc conseillé de ne pas dépasser 2 ou 3 avocats par semaine (vous voudrez en consommer encore moins que ça après avoir lu l’article).


L’avocat est en outre très riche en vitamine K.

Vous vous dites sûrement que cela est positif et sans danger, mais en réalité, certains médicaments anticoagulants nécessitent des apports en vitamine K relativement stables d’un jour à l’autre.

Si vous prenez des traitements anticoagulants, il vaut donc mieux éviter d’intégrer l’avocat à votre alimentation.

Enfin, les scientifiques ont récemment découvert que les personnes allergiques au latex ont beaucoup plus de chances de manifester une réaction allergique après avoir consommé de l’avocat.


Cela est dû à la présence de l’hévéine dans l’avocat, cette substance commune à l’avocat et à l’hévéa, l’arbre à partir duquel est fabriqué le latex.

Maintenant que nous avons fait le point sur ces quelques contre-indications, nous allons entrer dans le vif du sujet.


2. Or vert…

Le Mexique est le premier producteur et exportateur d’avocats au monde.

Entre janvier et novembre 2020, le Mexique a exporté pas moins de 1 219 700 tonnes d’avocats malgré la pandémie, soit 6,3 % de plus que l’année précédente à la même période pour établir un record.

Les exportations ont même explosé en 10 ans car le chiffre était de 369 000 tonnes en 2010.


Et comme dans tous les business très (trop) lucratifs, il finit par y avoir des dérives…

C’est ainsi qu’est apparu l’expression d' »or vert ».

Le jeu de mot est double car il ne fait pas seulement référence à la couleur de l’avocat mais aussi au fait que cette culture effrénée commence à très sérieusement mettre en danger l’environnement (comme l’or noir, le pétrole).


A l’instar du soja au Brésil, la culture de l’avocat a entraîné la déforestation de milliers d’hectares au Mexique, des chercheurs dénoncent des contournements de la loi.

La législation locale autorise en effet des plantations sur les terrains forestiers uniquement quand les arbres ont été coupés ou ravagés par le feu.

« Il y a une pratique très commune chez les propriétaires forestiers qui consiste à semer des avocatiers sous les arbres, et peu à peu, ils coupent les arbres pour laisser les avocatiers à découvert », détaille à l’AFP Luis Mario Tapia Vargas, chercheur à l’Institut national de recherches forestières, agricoles et d’élevage (Inifap).


Il faut rajouter à cela les incendies.

D’après ce même chercheur, 95% d’entre eux sont intentionnels et peuvent ravager jusqu’à 10.000 hectares les années de sécheresse.

Il y a aussi des plantations illégales, elles ont atteint 15.000 hectares en 2018.


« De nouvelles plantations sont autorisées contre des pots-de-vin », conclut le chercheur.

Au total plus de 100 000 hectares sont rasés chaque année.

L’exploitation de l’avocat est en plus faite au détriment des autres végétaux qui sont eux éradiqués.


On ainsi vu les pins disparaître pour faire de la place aux avocatiers, une pratique désolante à l’heure où l’on doit à tout prix préserver la biodiversité.

« Parce que l’avocat, c’est l’or vert« , comme le précise le pépiniériste José Luis Alvarez.

Toutefois, selon l’APEAM, cette production industrielle est une source importante d’emplois, 75.000 directs et 30.000 indirects.


« Sans cette culture, de nombreux petits agriculteurs et travailleurs agricoles seraient des émigrants ou membres de bandes criminelles », explique M. Paz Vega.

Ces préoccupations sont bien entendu légitimes, mais on connaît aussi les conséquences dramatiques de la déforestation, notamment sur le climat.


Cette déforestation entraîne en plus la disparition d’espèces menacées (coyotes, pumas, et autres oiseaux rares…).
Il est positif que ces gens aient des emplois mais quel prix devront payer leurs enfants, petits-enfants et même les principaux concernés dans leurs vieux jours en échange ?

Même à l’heure actuelle, les cartels de drogue qui terrorisent la population font du bénéfice avec cette culture de l’avocat et deviennent donc de plus en plus puissants.

Dans la ville de Tancitaro, qui est considéré comme la « capitale mondiale de l’avocat » des agriculteurs sont aujourd’hui très lourdement armés, car ils estiment que c’est comme cela qu’ils peuvent lutter contre les narcotrafiquants qui les menacent et qui ont pendant longtemps contrôlés la production.


Des cultivateurs se font racketter ou assassiner et la déforestation ne cesse de s’aggraver puisque les cartels qui sont loin de se soucier des préoccupations environnementales achètent des terres afin de cultiver des plantations illégales.

« Il y a beaucoup de gens qui ont de l’argent dont on ne connaît pas la provenance avec lequel ils achètent les terres et font les plantations.

C’est un peu douteux cette histoire. Ça peut venir du trafic de drogues… » selon José Luis Alvarez.


3. La guerre de l’eau au Chili

« Il y a des enfants de 10 ans qui n’ont jamais vu d’eau dans le fleuve », déplore Rodrigo Mundaca, fondateur de Modatima, une organisation qui a pour but de favoriser l’accès à l’eau dans la province de Petorca, dans le centre du Chili.

A 150 km au nord de Santiago, une petite ville du même nom produit une grande partie des avocats chiliens qui sont destinés à l’exportation.


Le pays produit environ 245.000 tonnes d’avocats par an, selon l’association des producteurs.

Environ 60% est exporté vers l’Europe.

Le hic, c’est que les habitants accusent la filière d’être à l’origine des graves sécheresses qui frappent la région depuis dix ans.

La culture de l’avocat a en effet besoin de quantités d’eau gigantesques, (environ 100.000 litres par jour et par hectare, c’est autant que la consommation de 1000 personnes !!!)

Conséquence : les 3.000 habitants de Petorca n’ont même pas d’eau pour subvenir à leurs besoins quotidiens.


Au total c’est environ 500 milliards de litres d’eau par an que l’avocat utilise à travers le monde.

Pour répondre à l’incroyable demande en eau, l’industrie draine les fleuves et creuse des puits dans le but de capter l’eau souterraine, explique Rodrigo Mundaca.


4. Le transport, comme toutes les importations

On en parle souvent sur ce site, plus vous consommez des produits qui viennent de loin, plus vous alourdissez votre empreinte carbone.
Les importations nécessitent forcément des transports au mieux en bateau et au pire en avion et ces longs trajets émettent beaucoup de gaz à effet de serre, à tel point que
les importations sont responsables de 54% des émissions de CO2 de la France.


En plus de cela, le transport des produits frais comme l’avocat est particulièrement pointé du doigt car il se fait via des trajets de milliers de kilomètres qui exigent une réfrigération à 6°C pendant une vingtaine de jours de transport en bateau pour que les fruits ne pourrissent pas.
On vous incite déjà à
ne pas allumer de climatisation chez vous, vous imaginez les dégâts de ces importations incessantes dans des conteneurs climatisés 24/24.


5. Et bien d’autres choses…

Vous auriez pu penser que le transport était ce qui était pèse le plus lourd dans le bilan carbone de l’avocat mais c’est très loin d’être le cas.

It’s fresh, une entreprise britannique spécialisée dans la réduction des déchets alimentaires a fait réaliser le bilan carbone de l’avocat en 2017.


Au delà du fait qu’un paquet de deux avocats moyens (pesant chacun 350 g) a une empreinte carbone d’environ 950 g de CO2, soit quasiment le double de celle d’un kilo de bananes, ce bilan a permis de s’apercevoir que toutes les étapes qui permettent d’amener l’avocat jusqu’à votre assiette sont en fait très polluantes.


Il y a d’abord la culture avec 25,7 % des émissions et plus étonnant, le mûrissage du fruit pèse autant.

En effet, on en revient toujours aux longs voyages, les avocats sont transportés avant de mûrir pour qu’ils ne soient pas trop mûrs et que vous puissiez les déguster après ce long voyage.


Ils sont ainsi chauffés entre 18 °C et 20 °C dans des mûrisseries afin d’être bien à point et aptes à la vente.

Ces dispositifs extrêmement polluants comparables aux serres chauffées utilisées pour cultiver des fruits hors-saison font beaucoup de dégâts.


Le reste de l’empreinte carbone est dû à l’emballage (17,9 %), à la conservation réfrigérée en magasin et à cette même conservation à la maison (16,3 %).

Le transport vient donc en dernier avec au final seulement 8,8 %.

Toutes ces controverses autour de l’avocat commencent à faire réagir beaucoup de monde, à tel point que l’avocat est aujourd’hui comparé aux « diamants de sang ».

Le chef irlandais JP McMahon a été le premier à qualifier l’avocat ainsi.

Cette expression fait référence à l’extraction de diamants qui alimentent de nombreux conflits meurtriers dans certaines régions d’Afrique centrale.

Ce chef a donc arrêté de proposer ce fruit dans son restaurant de Galway (ouest de l’Irlande).


Cette initiative a inspiré d’autres chefs qui ont ensuite fait de même, preuve que l’initiative d’une seule personne peut faire bouger les choses.

« Cela m’a frappé que l’avocat soit associé au changement climatique et à la déforestation parce que c’est un symbole de santé dans le monde occidental », a-t-il notamment déclaré à l’AFP, cela montre qu’il y a un manque d’information des consommateurs aujourd’hui.


On nous incite à acheter des produits importés sans que nous en connaissions la provenance exacte et l’accès à l’information est assez restreint.

Il est donc nécessaire qu’une prise de conscience ait lieu pour que nous cessions de consommer à tort et à travers sans nous poser les bonnes questions sur l’impact environnemental et social des produits que nous consommons.


Les réseaux sociaux, qui sont un nouveau moyen de faire de la publicité à un grand nombre de personnes à tout moment n’arrangent pas du tout les choses.

(Les influenceurs sont tous des graaaaaaands fans de l’avocat, vous n’avez pas pu les manquer cet été).


En toast, en guacamole…

Ces dernières années, la consommation d’avocat à augmenté de façon exponentielle ce qui explique la surproduction puisque l’offre suit la demande.

La France est d’ailleurs le plus grand consommateur d’avocats en Europe avec 145 000 tonnes par an.

Cet exemple de l’avocat doit donc nous pousser à nous interroger sur notre consommation de manière générale.

Il y a trop de produits que nous consommons parce que c’est à la mode ou que la pub nous a fait rire.


Les vraies questions que nous devrions nous poser avant de consommer un produit sont :

Est-ce que j’en ai réellement besoin ?

Quelles sont les conséquences environnementales et sociales ?


C’est en cherchant qu’on trouve et qu’on fait bouger les choses comme l’a fait ce chef irlandais, le consommateur a un pouvoir et vous l’utiliser que vous le vouliez non, soit pour mettre en valeur des pratiques commerciales raisonnées qui se soucient des êtres humains et de la seule planète que nous avons, soit pour renforcer un système qui détruit la planète et une bonne partie de ceux qui l’habitent…


Comment s’en passer ?

Lister des problèmes est intéressant mais cela ne sert à rien si l’on ne propose pas de solutions.

Pour ce qui est des apports nutritionnels de l’avocat, vous pouvez très facilement les trouver ailleurs.


Il contient du potassium que vous trouvez dans tout un tas d’autres aliments comme les haricots blancs, les noix, les graines de lin, la chicorée, les graines de courge

Pour la Vitamine E vous avez les graines de Tournesol, les légumes verts, les noix…

La Vitamine K se trouve dans ces mêmes légumes verts mais aussi dans le persil par exemple.

Il y a aussi les vitamines B qui se trouvent notamment dans les graines, les noix et les fruits et légumes.

Enfin l’avocat contient des Oméga-3 que l’on trouve dans les graines (principalement lin et chia), les noix et leurs huiles…


Il y a donc l’embarras du choix pour remplacer l’avocat.

Au niveau du goût, il y a aujourd’hui de surprenantes recettes de guacamole sans avocat qui pourraient vous ravir (celui aux brocolis est notamment très apprécié).
Ces recettes beaucoup plus réjouissantes d’un point de vue moral que celle faite à base d’avocats ont tout pour plaire.


Si vous êtes vraiment des fans absolus d’avocats, on vous conseille quand même de limiter votre consommation au maximum et de privilégier les avocats produits en Europe, comme ceux de Sicile ou de Corse.
A défaut, prenez sont qui sont porteurs d’un label de commerce équitable.
N’hésitez pas à faire des recherches sur la provenance des produits et même à interroger les vendeurs, c’est votre droit (et même votre devoir) en tant que consommateur.


C’est tout pour aujourd’hui, prenez soin de vous et des autres !

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