L’utilisation de la vitamine B17 (Laetrile) pour le traitement du cancer est un sujet controversé qui suscite des débats à travers le monde. Bien que de nombreuses études aient été menées, le consensus scientifique est que la vitamine B17 ne peut pas guérir le cancer. Dans cet article SEO, nous examinerons de plus près le sujet et examinerons si la vitamine B17 peut être utilisée pour guérir le cancer. Nous examinerons les études scientifiques existantes, les témoignages des patients et les avis des médecins. Enfin, nous donnerons une conclusion basée sur les faits et les données disponibles.
Certains considèrent la vitamine B17 comme un remède contre le cancer.
Nous examinons aujourd’hui si l’utilisation d’un traitement à base de vitamine B17 est judicieuse et étudions les bienfaits potentiels et les risques liés à sa consommation. La vitamine B17, connue aussi sous le nom d’amygdaloside ou amygdaline, a été découverte il y a presque deux siècles par deux scientifiques français : Pierre-Jean Robiquet et Antoine-François Charlard. Cette substance est parfois appelée laetrile lorsqu’elle est légèrement modifiée. La laetrile est un composé organique issu de l’amygdaline, mais il ne s’agit pas d’une vitamine puisqu’elle n’est pas nécessaire à l’organisme humain. Malgré cela, elle a été à tort étiquetée comme telle autrefois. Elle est composée de trois éléments principaux : le glucose, le benzaldéhyde et le cyanure d’hydrogène.On trouve la substance appelée « vitamine B17 » dans les amandes amères, les noyaux d’abricots et les noyaux de fruits en général, notamment des pêches, des cerises, des pommes, des prunes, des nectarines et des noix de cajou. Il existe différentes théories qui impliquent que cela pourrait aider à combattre le cancer car les cellules cancéreuses seraient plus sensibles aux enzymes béta-glucosidase et rhodanèse que les cellules saines. Les deux enzymes sont impliquées dans diverses réactions chimiques et il est possible que l’amygdaline subisse une transformation en cyanure, ce qui produirait un effet « sélectif » de la toxicité.Aucune différence significative de concentration en β-glucosidase et en rhodanèse n’a été observée entre les tissus sains et les tissus tumoraux. La deuxième grande théorie est que le cancer serait une « maladie métabolique » due à un manque de vitamines, et en particulier de vitamine B17. Cependant, aucune preuve solide ne confirme cette idée. Elle est toutefois de plus en plus populaire notamment aux États-Unis. Ainsi, la laétrile a été synthétisée en 1945 par Ernst T. Krebs Jr et légalisée dans 27 états sur 50. Plus de 75 000 Américains atteints d’un cancer ont pris de la laétrile au début des années 70. Le gouvernement fédéral américain a toutefois banni la vente de ce produit quelques années plus tard compte tenu des risques et de l’absence de preuve formelle de l’efficacité du traitement.Certains membres de la famille des personnes malades ont intenté une action en justice pour défendre le stade terminal des patients et leur droit de choix. Il en est résulté un accès à ce produit, qui a été réclassé comme étant une vitamine. La popularité de ce traitement a conduit les autorités américaines de santé à mener une étude rétrospective sur les données des patients qui l’ont prise. Cette étude qui n’est pas significative, car elle ne comporte que 68 cas, n’a pas pris en compte le contexte (traitements antérieurs, autres facteurs à risque). Les auteurs ont conclu qu’il n’y avait pas de preuve de l’efficacité anti-cancéreuse de la vitamine B17. La mort de Steve McQueen, un acteur bien connu qui est décédé peu de temps après avoir reçu ce traitement, a eu des répercussions sur sa popularité. Son cancer était considéré comme incurable par les médecins, il est donc impossible de dire ce qui a causé sa mort. En 1980, il est décédé d’un arrêt cardiaque pendant une opération. L’enquête sur la vitamine B17 s’est poursuivie, et le National Cancer Institute (NCI) a lancé en 1982 un essai clinique impliquant 178 patients atteints d’une tumeur de 5 cm ou plus ou d’un foie métastatique, sans métastases osseuses et incurable selon les traitements de l’époque.Un tiers des personnes sous examen n’avait pas encore reçu de chimiothérapie au moment où l’étude a débuté. On leur a alors administré de l’amygdaline par voie intraveineuse et par voie orale à une dose de 4,5 g/m² de surface corporelle, soit environ 7,7 grammes par jour. Cette dose, bien que très dangereuse, correspondait aux pratiques de l’époque. En complément, des enzymes pancréatiques, des vitamines et un régime méditerranéen ont été prescrits. D’après les résultats publiés dans le NEJM, aucun bénéfice significatif en termes de guérison, d’amélioration ou de stabilisation du cancer, d’amélioration des symptômes liés au cancer ou d’allongement de la durée de vie n’a été constaté. Un seul patient a eu une réponse partielle et temporaire au traitement avant de décéder. 158 autres patients sont décédés dans les 5 mois, ce qui correspond à la durée typique des maladies non traitées. Des symptômes d’intoxication au cyanure ont été relevés chez plusieurs patients.
Le bruit a commencé à retomber après un certain temps, mais après des expériences plutôt concluantes sur les souris in vitro entre 2003 et 2006, les théories sur la vitamine B17 ont fait leur retour sur Internet. Plusieurs autres études (ici, ici et ici) ont montré une certaine efficacité de l’amygdaline dans l’inhibition des cellules cancéreuses, mais cela ne permet pas de dire que cette substance peut guérir le cancer.
Une recherche menée par la Collaboration Cochrane en 2015 a de nouveau confirmé que le laetrile était inefficace, mais cela n’a pas réellement mis fin à ce phénomène.
Toutes ces affirmations sont extrêmement dangereuses car les personnes qui encouragent à consommer cette substance ne sont généralement pas des professionnels de la santé et les conséquences peuvent être tragiques…
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Quel est le danger du laetrile ?
Comme évoqué précédemment dans cet article, cette vitamine est faite en partie de cyanure d’hydrogène, qui est une substance toxique pouvant s’avérer très dangereux en cas d’ingestion. Par exemple, il suffirait de manger une vingtaine d’amandes amères pour s’empoisonner. Il y a eu de nombreux cas de toxicité liés à la consommation de vitamine B17 alors que les consommateurs ne respectent pas les doses appropriées. Plus de 150 cas d’intoxication ont été signalés au réseau des Centres antipoison français depuis 2012.
On sait aujourd’hui que le cyanure devient nocif entre 0,5 à 3,5 mg pour un kilo, ce qui équivaut à une fourchette allant de 0,7 à 4,7 grammes d’amygdaline environ. Les symptômes les plus communs sont des vertiges, des malaises, des céphalées, des troubles digestifs, des palpitations cardiaques, des gênes respiratoires. Dans le cas d’intoxications graves, des convulsions, des troubles respiratoires, une diminution de la fréquence cardiaque, une perte de connaissance et un coma peuvent survenir.
L’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a déterminé la quantité quotidienne maximale d’amandes amères à 3 pour les adultes et la moitié d’une petite amande pour les jeunes enfants, ce qui est très loin des préconisations de certains sites méfiants qui peuvent affirmer de manger jusqu’à 50 amandes amères par jour pour « se soigner ».
Conclusion
Les recherches sur l’amygdaline sont toujours en cours, cependant, il est irresponsable de la présenter aujourd’hui comme un traitement efficace contre le cancer.
Il existe des centres qui l’utilisent dans le cadre d’un concept thérapeutique global, comme le Centre d’hyperthermie de Hanovre.
Son potentiel toxique ne constitue pas une raison suffisante pour la disqualifier car de nombreux médicaments utilisés pour lutter contre le cancer sont également reconnus comme cancérigènes.
Il convient toutefois de se méfier des produits qui contiennent cette substance et qui ont une provenance douteuse, car ils peuvent vous mettre en danger.
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