Lorsqu’on parle du syndrome de Diogène, on fait référence à un trouble caractérisé par une difficulté à jeter les possessions, à s’organiser et à maintenir un environnement propre. Ce syndrome peut être lié à un certain nombre de problèmes sous-jacents, notamment le stress et l’anxiété, et peut avoir un impact significatif sur la vie d’une personne. Dans cet article, nous examinerons en profondeur ce syndrome et discuterons de ce que la difficulté à jeter peut révéler sur la santé mentale d’une personne. Nous explorerons également les méthodes de traitement possibles et discuterons de la meilleure façon de soutenir quelqu’un atteint du syndrome de Diogène.
Ces derniers temps, nous traversons une période de crise qui offre une belle occasion de mener une étude sociologique. Des changements radicaux ont été mis en place, révélant des usages quotidiens déplorables et générant un climat anxiogène, qui encourage le développement de comportements protecteurs. Il en découle alors des troubles du comportement, notamment le syndrome de Diogène, qui se caractérise par une difficulté à se débarrasser de ses affaires.
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Expliquer la difficulté de jeter
La difficulté à se défaire des objets se manifeste à différents niveaux : une forme d’inaction, une mauvaise gestion des tâches quotidiennes ou un comportement pathologique appelé syllogomanie, ou le syndrome de Diogène pour ceux qui entourent leurs maisons de quantités d’articles qui encombrent leur environnement.
Origines du syndrome de Diogène
La source de ce phénomène est à chercher dans l’Antiquité. Il s’agit du philosophe Diogène de Sinope, qui vivait au IVe siècle avant Jésus-Christ. Son but était de vivre en accord avec la nature, libéré des possessions matérielles pour atteindre une sorte de liberté spirituelle, ce qui allait à l’encontre des normes sociales de l’époque. On le définit également comme un « mendiant riche ».
Comment se manifeste-t-il ?
Le syndrome de Diogène se manifeste principalement chez les personnes âgées entre 70 et 80 ans, et plus souvent chez les femmes après un choc psychologique important. Il est possible que l’inclination à la conservation excessive était déjà présente, mais pas encore assez flagrante pour être remarquée. La cause première se trouvait dans l’enfance et est réactivée par un traumatisme et ses conséquences.
Il s’agit d’un comportement compulsif qui mène à une accumulation excessive de tout et à une hygiène corporelle et domestique fortement altérée. L’habitat se détériore, et la personne s’isole peu à peu et évite toute forme d’assistance.
Les personnes qui ne peuvent pas se défaire de leurs choses assignent une valeur excessive à un objet ou à un souvenir ou sont nostalgiques face à un choix. Conserver leurs possessions les rassure et colmate un manque, une perte ou une peur. La culpabilité et la peur d’oublier sont également des facteurs déclencheurs.
« C’est trop difficile de prendre la décision, je ne peux pas jeter et je finis par tout garder »,
« Chaque fois que j’essaie de faire du tri, je ne peux pas me résoudre à jeter quoi que ce soit, je trouve toujours une excuse. »
Heureusement, le fait de ne pas ou de mal jeter n’est pas toujours signe d’un trouble psychologique.
Comment s’y prendre ?
Faire un pas à la fois : commencez par vous débarrasser des objets qui ne présentent aucun risque. Vous devez vous interroger sur l’utilité que vous avez de conserver ce produit : est-ce pour le souvenir, pour une utilisation future, pour le plaisir qu’il vous procure par sa forme, sa couleur ou son esthétique ? Si vous ne retirez pas de satisfaction en l’utilisant, alors séparez-vous de lui. L’idée selon laquelle cela pourrait servir un jour n’a, en fait, que peu de chances de se produire. Plusieurs études ont démontré que si vous conservez un objet trop longtemps et que vous ne l’utilisez pas, il n’aura pas d’utilité.
Vous pouvez aussi vous dire que ce que vous n’utilisez pas peut faire le bonheur d’une autre personne : les plateformes de revente sont très efficaces et si vous ne trouvez personne pour racheter cet objet, c’est le signe qu’il n’a pas sa place dans votre vie.
Pas besoin d’excuses faux
Le cadeau de votre tante Zézette vous laisse perplexe, mais allez-vous vraiment trouver le bonheur et la satisfaction dans ce service à thé ? Si elle venait à votre maison, cela serait peu probable, car ce présent ne vous a pas mis à l’aise. Vous pouvez trouver une réponse appropriée pour expliquer l’absence de ce service à thé !
Ne vous oubliez pas en essayant de satisfaire les autres ! L’environnement est essentiel pour se sentir bien et il doit vous ressembler. Tante Zézette ne sait probablement pas où est passé son service à thé. La satisfaction des autres est éphémère et si la culpabilité est trop forte, gardez-le un certain temps avant de vous en débarrasser.
Combattre la Solitude par des Comportements de Thésaurisation
Les comportements compulsifs de thésaurisation ont une fonction apaisante pour les personnes se sentant seules ou en manque. Cependant, un lieu rempli d’objets inutiles ne procure pas de bien-être et ne favorise pas non plus la socialisation. L’encombrement devient si important qu’il est impossible de circuler et le regard des autres peut même devenir un obstacle à la fréquentation des autres. Les objets ne peuvent pas remplacer les relations humaines !
Le vide et la solitude sont des états qui peuvent stimuler les comportements compulsifs. N’oublions pas que le souvenir d’une personne disparue ou la chaleur d’une relation amicale ne peuvent pas être remplacés par des objets. Lors du deuil, il est possible de se débarrasser des encombrants pour faire place à autre chose. Se défaire d’un objet ne veut pas dire l’oublier.
Mon expérience personnelle avec des animaux m’a également apporté une leçon intéressante. Ma vieille chatte est passée au paradis chez elle, dans son sommeil. Un de mes chiens est venu vérifier ce qui s’était passé. Son comportement était différent pendant une journée, puis il a repris ses habitudes.
Obtenez de l’assistance pour vous lancer
Pour certains, se lancer est comme mourir un peu. Faire de la place, laisser circuler ce qui doit l’être, c’est ouvrir des portes à la vie pour qu’elle puisse continuer à se développer. Il n’existe pas de formule magique. Seule une prise de conscience du besoin de changer peut provoquer un changement de comportement. Il est possible d’avoir besoin de l’aide extérieure d’un professionnel. Cette démarche est le premier pas vers une meilleure confiance en soi et une plus grande estime de soi.
par Cécile Cardon, coach recommandée du réseau Médoucine
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Quel est le Syndrome de Diogène ?
Réponse : Le Syndrome de Diogène est un trouble mental caractérisé par une tendance à conserver des objets et des matériaux qu’une personne ne peut pas ou ne veut pas jeter.
Quelles sont les conséquences du Syndrome de Diogène ?
Réponse : Les conséquences du Syndrome de Diogène peuvent être des problèmes de santé mentale et physique, des difficultés à entretenir des relations sociales, des problèmes financiers et des problèmes de logement.
Quelle est la cause du Syndrome de Diogène ?
Réponse : La cause exacte du Syndrome de Diogène n’est pas encore connue. Les chercheurs pensent que les facteurs environnementaux, biologiques et psychologiques pourraient y jouer un rôle.