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Les antibiotiques, c’est pas automatique.

On sait que vous connaissez la formule, vous vous êtes cependant peut-être demandé pourquoi il fallait être vigilant avant d’en prendre.

Il est évidemment nécessaire de faire preuve de vigilance avant de consommer quelque médicament que ce soit.

Les antibiotiques ont toutefois quelques spécificités et nous allons les évoquer en détail aujourd’hui.


Qu’est-ce qu’un antibiotique ?

Avant de s’emballer, commençons par redéfinir clairement ce dont on parle.

Par définition « Un antibiotique est une substance naturelle ou synthétique qui détruit ou bloque la croissance des bactéries.

Dans le premier cas, on parle d’antibiotique bactéricide et dans le second cas d’antibiotique bactériostatique.« 


En clair, les antibiotiques sont là pour combattre les bactéries dans votre organisme afin que ces dernières n’aient pas d’effets néfastes.

Ils sont notamment utilisés en cas d’infection.

En 1928, c’est le médecin britannique Alexander Fleming qui a découvert l’action « antibiotique » d’un champignon appelé le Penicillium.


Cette découverte a permis de mettre au point le premier antibiotique, appelé « pénicilline ».

Cela a été une révolution médicale car le nombre de décès lié aux infections bactériennes qui était très élevé à l’époque s’est mis à baisser drastiquement.

Les maladies bactériennes ne sont aujourd’hui responsables que de 2 % des décès en France alors qu’elles étaient la première cause de mortalité en 1940, cela est beaucoup dû à l’apparition des antibiotiques.


Pourquoi les antibiotiques pourraient-ils nocifs pour le système immunitaire ?

C’est une affirmation que l’on entend de plus en plus ces derniers temps.

En effet, des chercheurs ont découvert fin 2017 que des antibiotiques pouvaient réduire la capacité du système immunitaire à détruire des bactéries.

Dans une récente étude parue dans Cell Host and Microbe, des chercheurs ont traité des souris infectées par la bactérie Escherichia coli avec un antibiotique nommé ciprofloxacine.


Leurs recherches ont montré que le traitement antibiotique conduisait les cellules à libérer des métabolites qui avaient eux-mêmes tendance à rendre E. coli plus résistante à l’antibiotique en question, un comble.

En plus de cela, l’antibiotique inhibait l’activité respiratoire des cellules immunitaires, ce qui rendait la réponse immunitaire plus difficile à obtenir.


James Collins, un des auteurs de cet article, a expliqué, dans un communiqué de l’institut Broad (Cambridge, Massachusetts, États-Unis), que, certes, on pouvait s’attendre à ce que les antibiotiques aient un effet sur des cellules bactériennes mais que « pourtant, ici, ils semblent déclencher des réponses dans les cellules de mammifères.


Les médicaments produisent des changements qui sont en fait contre-productifs pour l’effort de traitement. Ils réduisent la susceptibilité bactérienne aux antibiotiques et les médicaments eux-mêmes réduisent le bénéfice fonctionnel des cellules immunitaires ».

Il est capital de faire de plus amples recherches pour savoir comment interpréter ces résultats pourraient s’appliquer à la santé humaine, il n’y a pour l’instant aucune conclusion à tirer.


Antibiotique et cancer, faut-il se méfier ?

Il y a toujours énormément de choses et de théories qui sont énoncées autour du cancer, les antibiotiques ne sont pas épargnés.

Une étude publiée il y a quelques années dans la revue Science par des chercheurs de Gustave Roussy, l’Inserm, l’Inra, l’AP-HP, IHU Méditerranée Infection et l’Université Paris-Sud a révélé que la prise d’antibiotiques affecte l’efficacité d’un traitement par immunothérapie chez des patients atteints d’un cancer.

Un constat qui a de quoi faire bondir de sa chaise quand on sait qu’environ 20% des malades du cancer sont sous antibiothérapie.

L’équipe de recherche est arrivée à cette conclusion en analysant le microbiote intestinal de patients par métagénomique (une méthode d’étude du contenu génétique).


Le microbiote désigne l’ensemble des micro-organismes qui peuplent un microbiome.

En clair, on parle ici de toutes les bactéries, virus, parasites, champignons non pathogènes (levures), archées et autres micro-organismes qui sont présents dans votre corps.

Le microbiote intestinal humain compte environ 100.000 milliards de micro-organismes, mais qui ne pèsent au total qu’entre 1,5 et 2 kilogrammes (ce qui est en réalité très élevé) chez un adulte.


Dans cette étude, la présence de la bactérie Akkermansia muciniphila est associée à une meilleure réponse des patients à l’immunothérapie par anticorps anti-PD-1 selon les conclusions de cette équipe.

En clair, il est préférable que certaines bactéries que les antibiotiques pourraient tuer restent dans l’organisme pour que l’immunothérapie soit plus efficace.


Dans une première série d’étude, sur 249 patients qui ont été traités par immunothérapie basée sur l’anti-PD-1/PD-L1 pour un cancer avancé du poumon, du rein ou de la vessie, 28% d’entre eux avaient pris des antibiotiques à cause d’une infection dentaire, urinaire ou pulmonaire mais leur état de santé général était semblable à celui des patients qui n’avaient pas pris d’antibiotiques.


Les résultats de cette étude montrent donc qu’en créant un déséquilibre au niveau du microbiote intestinal (ou dysbiose), le fait de prendre des antibiotiques deux mois avant et jusqu’à un mois après le début du traitement a un impact négatif sur la survie sans progression de la maladie et sur la survie globale des patients traités pour ces trois types de cancer.

Pour mettre en lumière un lien direct entre la composition du microbiote intestinal et l’efficacité ou non de l’immunothérapie, un microbiote favorable (qui provenait de patients ayant montré une bonne réponse clinique à l’immunothérapie anti-PD-1) et un microbiote défavorable (qui provenait de patients qui avaient montré une mauvaise réponse) ont été transférés à des souris qui n’avaient pas de microbiote.


Les souris transplantées avec le microbiote favorable ont ensuite sans surprise bien réagi à l’immunothérapie à l’inverse de celles qui ont été transplantées avec le microbiote défavorable.

Plus intéressant encore, l’administration d’Akkermansia muciniphila, une bactérie probiotique, a permis de restaurer l’efficacité de l’immunothérapie par anti-PD-1 chez les souris qui avaient reçu le microbiote défavorable.


Les résultats d’une équipe américaine (Dr Jennifer Wargo, MD Anderson, Houston, Texas) publiés au même moment dans la même revue confirment ces données en démontrant que la composition du microbiote de patients atteints d’un mélanome métastatique suffit à anticiper leur réponse à une immunothérapie anti-PD-1.


Ces travaux sont très importants car l’immunothérapie est reconnue comme l’une des méthodes les plus efficaces dans la lutte contre différents cancers (sein, cœur, rein…).

Seul hic, tous les malades ne répondent pas positivement à ce traitement sans que les médecins sachent précisément pourquoi, cette étude pourrait expliquer pourquoi.


«Nos travaux expliquent en partie pourquoi certains patients ne répondent pas.

La prise d’antibiotiques a un impact négatif sur la survie des malades sous immunothérapies. La composition du microbiote est un facteur prédictif de réussite » résument le Dr Bertrand Routy, médecin hématologue à l’origine de ces travaux et sa directrice, le Pr Laurence Zitvogel, directrice du laboratoire « Immunologie des tumeurs et immunothérapie » (Inserm/Université Paris-Sud/Gustave Roussy).

En prenant régulièrement des antibiotiques, vous tuez beaucoup de bactéries et vous affaiblissez donc votre microbiote, ce qui pourrait vous porter préjudice dans une situation comme celle que l’on vient de décrire.

Des données recueillies chez l’animal montrent encore une fois une augmentation de l’incidence et de la sévérité des tumeurs mammaires chez des souris soumises à des régimes antibiotiques fréquents.


Les études chez les humains vont dans ce sens également, une étude épidémiologique sur des femmes atteintes d’un cancer du sein semble indiqué que la fréquence de consommation des antibiotiques joue un rôle dans l’apparition ou non de la maladie.


Faut-il prendre des antibiotiques le moins souvent possible ?

Il serait difficile de ne pas répondre oui à cette question.

C’est bien connu, le système immunitaire se renforce quand l’organisme est en contact avec des microbes et bactéries.

Pour avoir un système immunitaire vraiment efficace, il faut que ce contact soit relativement régulier, si vous prenez des antibiotiques (ou autre médicament) à la moindre infection bactérienne (ou encore pire virale), votre système de défense naturelle risque d’être très faible.


Il aura beaucoup plus de mal à être stimulé naturellement afin de produire les anticorps nécessaires, vous serez donc beaucoup plus vulnérables à toutes formes d’infections et de maladies lorsque vous en rencontrerez.
Vous serez en plus de cela fréquemment touché par les mêmes souches.


En effet, vous risquez de développer certaines résistances dites commensales, c’est à dire que vous les nourrissez vous-même.
La prise fréquente d’antibiotiques peut également perturber l’équilibre qui existe naturellement au niveau de la peau, de la flore intestinale ou des muqueuses.

Une des conséquences néfastes des antibiothérapies trop récurrentes est donc de développer des mycoses vaginales par exemple.
Certaines bactéries devenues résistantes aux antibiotiques sont aussi responsables de diverses infections plus ou moins graves comme des infections de la peau, de l’intestin, des méningites, des infections sexuellement transmissibles ou encore certaines infections des voies respiratoires comme les pneumonies, les otites du nourrisson, les cystites de la femme.


La flore bactérienne, que ce soit au niveau intestinal ou de la sphère ORL, peut aussi carrément développer des résistances contre une ou plusieurs familles d’antibiotiques.

En dehors de cela, chaque antibiotique a des effets secondaires moins graves qui lui sont propres.

Les plus fréquents sont les troubles digestifs, les nausées et parfois des vomissements et de la diarrhée.


Cela arrive parce que les antibiotiques ne détruisent pas seulement les bactéries pathogènes mais aussi les bactéries qui forment la flore intestinale, ce qui entraîne un déséquilibre au sein de cette flore et donc des troubles digestifs intestinaux.

Dans de très rares cas, la destruction de la flore intestinale naturelle permet à des bactéries pathogènes (clostridium difficile) de proliférer dans le côlon et de provoquer de véritables infections coliques qui peuvent malheureusement être très graves.


Enfin, les antibiotiques sont aussi parfois responsables de réactions allergiques importantes, ces réactions se manifestent par des démangeaisons et une éruption cutanée généralisée.

Il y a là aussi rarement des réactions plus graves (œdème de Quincke, choc anaphylactique…).


L’utilisation des antibiotiques chez l’animal a-t-elle des répercussions chez l’homme ?

On termine l’article en évoquant un sujet dont on ne parle pas assez : l’utilisation des antibiotiques pour les animaux d’élevage.

Les antibiotiques sont utilisés pour protéger les élevages des maladies contagieuses, à titre préventif pour éviter que les animaux soient malades, ou même comme « stimulateurs de croissance » pour augmenter la rentabilité des élevages.


Aux Etats-Unis, environ 80 % des antibiotiques consommés ne sont pas consommés par des humains.

Cette utilisation sans cesse plus importante chez l’animal contribue en grande partie aussi à la progression des résistances aux antibiotiques.


Lorsque vous mangez de la viande, vous ingurgitez même souvent des antibiotiques car les antibiotiques qui ont été donnés aux animaux pour les préserver de telle ou telle maladie se retrouvent ensuite dans votre organisme.

Ces antibiotiques ne sont pas directement dangereux pour notre santé, les molécules n’agissent que sur les systèmes bactériens, et sont donc inoffensifs pour les cellules humaines (aux doses auxquelles elles sont utilisées tout du moins).


Il existe en revanche un véritable risque indirect pour les consommateurs de viande : c’est ce que l’on appelle les zoonoses.

En avril 2010, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a dédié un dossier à ces maladies qui se transmettent aisément de l’animal à l’Homme et leur lien avec l’utilisation des antibiotiques.


L’utilisation en masse et/ou inappropriée des antibiotiques est une cause majeure de l’émergence des résistances de certaines bactéries à certaines classes d’antibiotiques.

Les bactéries résistantes, après s’être développé dans l’organisme des animaux peuvent être transmises à l’Homme principalement par le biais de la viande.

Les gènes de résistance portés par les bactéries résistantes peuvent ensuite être transmises à d’autres espèces bactériennes et les rendre elles-mêmes résistantes, une sorte de cercle vicieux.

Ces bactéries peuvent entre autres causer des maladies infectieuses gastro-intestinales qui sont difficiles à soigner (on sait que vous pensez à un certain pangolin).


On estime aujourd’hui qu’au moins 60 % des pathogènes touchant l’Homme sont des zoonoses et que les trois quarts des maladies ayant émergé ces dix dernières années sont d’origine zoonotiques (rien que ça !).

Il est donc clair que nous sommes ici face à un problème de santé publique et il n’y a qu’une seule solution pour lutter contre cela : manger moins de viande.


Conclusion

L’utilisation et l’administration d’antibiotiques, chez l’adulte et à plus forte raison chez l’enfant, doivent être rigoureusement placées sous suivi médical.

Les antibiotiques ne sont pas la solution miracle, il ne faut pas les demander à votre médecin, il vous les prescrira si vous en avez besoin.


Gardez en tête qu’ils sont inutiles pour les virus, or quand vous êtes malade, c’est souvent à cause d’un virus.

En plus des effets secondaires que l’on a cité plus haut, une mauvaise utilisation des antibiotiques (mauvais suivi du traitement…) est extrêmement néfaste, faites donc bien attention.


C’est tout pour aujourd’hui, prenez soin de vous et des autres !!!

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